Sylvie de Beco, amoureuse de la vie, éprise de liberté.

Les Danses Champêtres de Sylvie de Beco - © Pascale Weber

On imagine Sylvie de Beco peignant dans un atelier du quartier de Montparnasse, laissant libre court à son imagination et les sensations que lui inspirent la Nature et la Vie. Originaire du VIIème arrondissement, cette véritable parisienne s’est toutefois exilée extra-muros pour gagner en espace, en liberté et se rapprocher de sa Muse.

Rencontre avec une artiste pétillante et dynamique, lors du vernissage de l’exposition de Sylvie de Beco, à la galerie « Les Ateliers d’Art » à Saint-Julien en Genevois.

Un artiste vivante et spontanée
En native du signe du taureau, Sylvie de Beco est sensible aux arts en général. Peindre est pour elle un besoin viscéral afin d’exprimer ses émotions et donner libre cours à son imagination. Douée pour le partage et le contact humain, elle parle aisément et spontanément de son oeuvre qui est à son image expressionniste, vivante, parfois explosive. Sa peinture est comme la vie, faite de rencontres, de moments harmonieux, en parfait équilibre, mais fragiles et instables, tel le bonheur. En mouvement, comme ses tableaux, jamais vraiment terminés, auxquels elle a parfois du mal à mettre un point final.

Les reflets changeants de la Nature l'émeuve
La nature, ses lumières et ses paysages changeant au fil du temps et des saisons l’émeuvent et l’inspirent. "Que ce soit les impressions des horizons lointains ou l’éclosion de la vie au printemps, je cherche à exprimer sur ma toile les mouvements de la vie, des voyages ou des rencontres." Sa peinture raconte le bruit de l’onde sur la grève, le souffle du vent dans les feuilles, le chant d’un oiseau dans un jardin. "C’est un voyage extérieur qui me ramène à un voyage intérieur, une exploration des sensations et des émotions, un questionnement sur le sens de la vie. J’ai été fortement marquée par la peinture de Joan Mitchell ou de De Coninck."

Un vent de liberté souffle sur la peinture de Sylvie Beco - © Pascale Weber 

Entre symphonie pastorale et chevauchée wagnérienne, une peinture qui dégage de puissantes vibrations …
Pour peindre, la musique lui est essentielle. "Elle est indispensable à la création, elle guide mon pinceau." Dans les moments ombres, Wagner l’emporte entre ciel et mer, inspirant tantôt un «Eclatement de vagues» ou des «Brumes évanescentes». Lorsque le soleil revient et que l’humeur s’égaie, c’est la Symphonie Pastorale ou la légèreté Mozartienne qui font virevolter sa palette. "Je privilégie les grands formats qui sont comme les grands espaces, synonymes de liberté et d’évasion, ainsi que les grands pinceaux qui me permettent de balayer la toile et projeter des émotions intenses et fugaces, instantanées. C’est pour cela que j’utilise de l’acrylique, peinture de l’instant qui sèche très vite, autorisant les superpositions rapides, les traits vifs, les couleurs explosives."

Un regard sur le monde qui s'ouvre vers un voyage intérieur
Dans sa série Pastorale, une palette de couleurs gaies et virevoltantes évoque l’éveil, la joie, les vibrations de la nature qui s’éveille au printemps, les merveilles de la vie et les émotions suscitées. Inspirée par les estampes japonaises ou chinoises, dans des plus tons sourds, la série De Natura invite à plus de profondeur, de réflexion, d’évasion vers un voyage plus lointain, parfois intérieur.
"Je livre sur toiles mes émotions, de manière spontanée, sans tricher, sans chercher à faire une peinture qui plait ou qui va se vendre. Je recherche avant tout à être authentique, libre, indépendante, à exprimer ce que la vie, ma vie, mon avancée dans la vie m’inspirent."


Exposition Sylvie de Beco aux Ateliers d’Art de Marie-Pierre Maurer, jusqu’au 19 octobre 2013.


Les Ateliers d'At de Marie-Pierre Maurer © Pascale Weber

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