Cinq bonnes raisons pour passer au vélo électrique




Je dois bien l’avouer, il y a quelques mois j’étais un peu réticente à passer au vélo électrique. A vrai dire je n’en voyais pas bien l’intérêt, où plutôt j’avais plein de freins pour changer mes bonnes vieilles habitudes.

Et si j'en profitais pour grimper au Salève....
Frein n°1 - Le vélo électrique c’est pour les fainéants
Les vrais sportifs font du vrai vélo, du pas électrique ! Ils pédalent pour de vrai, ils doivent transpirer et sentir les mollets qui vibrent dans les côtes. Oui sauf que moi, comme je ne m’appelle pas Richard Virenque, je faisais du vélo sur le plat. Sauf que du plat il n’y en a pas beaucoup dans la région. Donc je ne faisais pas beaucoup de vélo, ou alors 15 - 20 kilomètres tout au plus, le week-end pour me détendre. CQFD

Frein n°2 - Je peux pas aller travailler en vélo
Vélo électrique ou pas, je ne voyais pas comment je pourrais aller travailler en vélo. Comment faire pour transporter mes dossiers, aller en rendez-vous chez mes clients, livrer mes magazines GENEVOIS Styles ? Et puis cela allait me prendre un temps fou, je devrais partir ( et donc me lever) plus tôt.

Frein n°3 - De toutes façons il n’y a pas de pistes cyclables 
Alors ça, j’en rêve, on nous les promet depuis des années sur l’axe Valleiry-Saint-julien en Genevois. Mais je n’ose espérer que la Voie Verte du Genevois ne voit le jour avant que je sois en retraite ou que je déménage au pays du vélo, la Hollande par exemple !

Frein n°4 - Si il pleut je reste chez moi
Le vélo c’est sympa, mais quand il fait beau ! En Haute-Savoie, l’hiver dure 10 mois, et l’été je suis les pieds dans le sable, pas sûr des pédales.

Frein n°5 - C’est un peu hors budget
Il faut compter 2500 euros pour un vélo électrique…pendant longtemps j’ai pensé qu’à ce prix là je pourrais m’acheter un scooter ou une mobylette. Sauf que le scooter ça me fait peur, et puis ça ait du bruit !

Je choisi mon moment pour pédaler, il y a parfois du soleil...

Jusqu’au jour ou Philippe Leclerc le très sympathique gérant d’Espace Cycles à Saint-Julien en Genevois m’a proposé de tester un vélo électrique. Et voilà comment  je suis sortie de ma zone de confort par un petit matin ensoleillé du mois de mai et que j’ai levé les freins ! 

Tram ou vélo pour aller au boulot ?

Levée du Frein n°1 - Le vélo électrique, du plaisir dans les montées
Je ne m’appelle pas Richard Virenque, mais me voilà partie à l’assaut des pentes du Salève.  Une virée au Mont-Sion, aux Avenières et même à La Croisette que ce soit sur route ou sur chemin mon VTC VAE avale les grimpettes sans rechigner.
Des balades de 35 à 40 km qui ne sont que du bonheur. Il faut pédaler juste ce qu’il faut pour avancer à un bon rythme dans les montées. Le seul bémol, l’autonomie de la batterie un peu juste.

Levée du Frein n°2 - Je peux aller travailler en vélo
Vouloir c’est pouvoir. Je m’organise et j’établis mon planning en fonction. Je me rends compte que d’un point A à un point B, il ne faut guère plus que 20 minutes. Quand on n’a pas à tourner en rond pour trouver une place de parking à Genève, on gagne du temps. Les quelques jours où je n’ai pas le choix, je prends la voiture.

Levée du Frein n°3 - Je vais là où il y a des pistes cyclables 
Comme j’ai le choix, je privilégie un pays où le cycliste est presque roi. J’ai nommé la Suisse et Genève. Faire du vélo en Suisse, c’est que du bonheur. Du coup, mon bureau est à Carouge depuis quelques mois.

Levée du Frein n°4 - Aides toi le ciel t'aidera
Bon ok, il pleut souvent, surtout cette année. Alors un bon équipement est de rigueur, et quand il pleut de trop, eh bien je reste sous la couette. Ou pas ! Mais globalement je m’en sort bien, le ciel est souvent de mon côté, et l’averse attend en général que je sois arrivée ;-)

Levée du Frein n°5 - J'économise sur les PV !
Pas d’essence, pas de révision, pas d’assurance, pas de stationnement, pas de PV. Faites le calcul. Une fois l’investissement de départ réalisé, le vélo coûte ensuite presque zéro.


Pistes cyclables à Genève - le top !

Et ce qui n’a pas de prix, et qui me procure un grand kif : 

  • Respirer l’air frais du matin et le parfum des fleurs
  • Doubler les files de voitures dans les bouchons
  • Se sentir libre d’aller où l’on veut
  • Se garer juste devant son bureau ou sa boutique préférée
  • Faire du sport en allant travailler 

Rentrer du boulot par la campagne genevoise... le bonheur !

Escapade au Château des Avenières


Pour tester un vélo électrique : 
Espace Cycles
7 bis ancienne route d'annecy
Saint-Julien-en-Genevois
+33 4 50 49 26 07
http://www.espace-cycles.fr/

L’esprit du cheval de trait préservé

Aurore Salzard et sa jument ardennaise Queen

« Apprenez à écouter ce que votre cheval murmure à votre oreille. » 
Elizabeth de Corbigny

Il y a quelques mois, intriguée par tous les élevages et écuries qui égayent notre campagne genevoise, je décidais de partir à la rencontre de l’un des meilleurs amis de l’homme, à savoir le cheval. Toujours guidée par mon intuition et mes inspirations, j’allais au devant de bien des découvertes, bien plus que je ne l’avais imaginé. Le cheval n’appartient pas à l’homme, c’est l’homme qui appartient au cheval fut l’une des révélations qui m’a touchée en plein cœur. Des écuries de la Salamandre à Vulbens à l’association EspriTrait, en passant par Paul Tohlakai, homme médecine Dineh et dresseur de chevaux selon les méthodes amérindiennes traditionnelles, j’ai rencontré de belles personnes qui m’ont initiée à l’art de communiquer avec les chevaux.

L’ami du développement durable
« Le cheval est un cadeau de dieu à l’homme » dit un proverbe arabe. C’est certain, car bien avant l’invention de l’automobile, l’homme s’est déplacé à quatre pattes. Depuis la nuit des temps, sur tous les continents, le cheval fut pendant des siècles l’unique moyen de locomotion, de traction, un fidèle assistant pour les travaux agricoles, le transport de marchandises,…
Aujourd’hui, réduit bien souvent à une utilisation de loisir, sportive ou décorative, l’esprit du cheval en liberté, compagnon de l’homme pour les travaux des champs ou l’attelage des diligences disparaît peu à peu.

Du pur sang au percheron, il y a un monde. Des courses hippiques au débardage, il y a bien plus qu’un fossé. Mes racines paysannes m’ont emmenées naturellement à la rencontre de ces chevaux à l’allure débonnaire, au regard bien sympathique qui méritent d’être sous les feux des projecteurs.
L’association EspriTrait, au travers de son action, valorise des espèces qui ont presque disparu des paysages de nos campagnes. Elles regagnent leurs lettres de noblesses au travers d’événements et de fêtes agricoles, mais aussi dans des usages à vocation de développement durable. Ainsi le cheval de trait retrouve doucement mais sûrement le chemin d’exploitations forestières, maraichères ou viticoles.

Dans une exploitation viticole


Une association locale qui rayonne dans toute l’Europe
Créée en 2010 par Olivier et Aurore Salzard, l’association EspriTrait est basée à Viry, en Haute-Savoie. Son action participe à la valorisation et la préservation des neuf races de chevaux de trait français et au soutien de projets en France et au delà de nos frontières.
Par le biais de son site internet www.espritrait.com et des réseaux sociaux, l’association répertorie les événements autour du cheval de trait, les actions, les projets, les actualités,…
Des reportages et des vidéos passionnent chaque semaine les quelques 17 500 abonnés de la page Facebook. Mais au-delà de l’aspect folklorique et festif, le cheval de trait a encore un rôle à jouer dans notre monde moderne. Au delà de l’aspect pratique et écologique, le cheval enchante les villes et les relations entre les hommes, par la sympathie qu’il éveille auprès des petits et des grands, mais aussi son esprit guérisseur, la chaleur et l’authenticité de la relation entre l’homme et l’animal.

Rencontre avec Aurore Salzard, cofondatrice de l’association EspriTrait.

Comment est venue l’idée d’une association de sauvegarde du cheval de Trait ?
Depuis toute petite j’étais fascinée et attirée par les chevaux, particulièrement les chevaux massifs, costauds. J’étais sensible à la relation au cheval, à la nature, le côté contact, mais pas forcément monter sur le dos du cheval. A l’époque, je ne savais même pas ce qu’était un cheval de trait et que cela existait. C’est un jour sur le salon Equita’Lyon que j’ai découvert le cheval de trait. Et cela fut un véritable coup de foudre. J’ai commencé à chercher des informations sur les races, l’utilisation, les origines de ces chevaux, mais je n’ai trouvé aucun site internet, ou revue vraiment exhaustive. De là est venue l’idée de créer l’association et ses outils de communication.

Débardage avec un cheval de trait

Peux-tu me présenter tes chevaux ?
Nous avons actuellement trois chevaux de trait ou plutôt trois juments. Queen, une ardennaise, la race française la plus ancienne, Deepsea une jeune comtoise et enfin Vallerine, une poitevin, une race rare et menacée. Elles vivent dans un parc extérieur et je m’occupe d’elles chaque jour pour les faire travailler, marcher, apprendre à respecter les consignes pour ensuite être attelées ou montées. Avec elles, nous participons à des événements locaux, à des foires agricoles en France ou en Suisse, des démonstrations afin de faire connaître l’utilité et l’usage du cheval de trait.

Quel est ton rêve par rapport à l’usage du cheval de trait, à ton association ?
Mon rêve et celui de l’association est de donner le jour à un musée vivant du cheval de Trait. Dans un lieu suffisamment grand, nous aimerions pouvoir regrouper les neufs races de chevaux de trait français, pouvoir présenter leur usage, faire des démonstrations,… Nous imaginons une sorte de musée école, qui permette des échanges pédagogiques avec les enfants, des groupes, un lieu de vie et de convivialité où l’on pourrait se rencontrer, échanger, prendre un verre, autour d’une vision commune de la solidarité, du partage et du développement durable, entre l’homme, l’animal et la nature. Mais pour cela, nous avons besoin de trouver un lieu, mais aussi des mécènes sensibles à l’esprit de notre cause et à celle du cheval de trait.


CONTACT :
EspriTraiT - Aurore Salzard
83 Route de la Côte - 74580 VIRY
+33 6 77 66 24 86
www.espritrait.com


L’exemple de la ville de Sciez
Depuis plusieurs années, la commune de Sciez a choisi une prestataire de service de chevaux de traits attelés pour l’arrosage et l'entretien du fleurissement de la commune et la collecte des poubelles. Françoise Dulac, Pollux et ses compagnons, chevaux de trait Ardennais sillonnent les rues de la ville. Une alternative écologique et pédagogique, qui améliore le paysage urbain et permet également de sensibiliser, par l’exemple la population a des pratiques alternatives et citoyennes.





Le cheval de Trait, la traction animale
Le terme de « cheval de trait » désigne étymologiquement un cheval, quelle que soit sa race, s'il est employé pour la traction hippomobile. Cependant, dans les pays comme la France, la Belgique et les États-Unis où des races de chevaux spécifiques ont été sélectionnées pour les besoins de cette activité.
La majorité des races de trait n'existent pas avant le XVIIIe siècle. En Europe, les chevaux ont été sélectionnés pour les besoins militaires, la traction des chariots d'artillerie lourde, puis les travaux agricoles, le halage de bateaux et le déplacement de nombreux véhicules hippomobiles pour le transport de personnes ou de matériaux. Avec le progrès industriel, il a peu à peu disparu, restant néanmoins élevé en France pour sa viande. Depuis les années 1990, le cheval de trait retrouve ses anciennes fonctions avec le renouveau de l'équitation de loisir, de l'attelage et de l'utilisation au travail. La France possède le plus grand nombre de races de trait, à savoir neuf. Un cheval sur quatre né en France est un cheval de trait.

Les neuf races Françaises : L’Ardennais, l’Auxois, le Boulonnais, le Breton, le Cob Normand, le Comtois, le Percheron, le Poitevin, le trait du Nord.



L’écriture et la communication inspirée avec Pascale Weber

Crédit photo Manawee

Pascale Weber est tombée dans le chaudron de l’écriture et de la créativité dès l’enfance. Elle a grandit entre livres, peinture, dessin et écriture de lettres ou de journaux intimes. Son chemin s’est enrichi par la découverte de plusieurs univers professionnels avant de réaliser son rêve de création d’entreprise en 2011.

Comment est née Plume&co ?
L’idée de créer ma boîte s’est imposée dès 2006, à la fin de mon congé parental car je voulais pouvoir conjuguer vie professionnelle et familiale. Correspondante pour un grand journal régional, j’ai ressenti l’envie et le besoin de proposer des services d’écriture pour les entreprises. Le nom de Plume résonnait en moi comme une évidence. Finalement, j’ai effectué un petit détour dans une agence de communication et relations presse avant d’oser me lancer de mes propres ailes en 2011.
Plume&co accompagne aujourd’hui les entreprises et les créateurs dans la réalisation de textes à leur image pour leurs sites internet, blogs, brochures, mais aussi le conseil pour la communication visuelle et la réalisation de sites internet avec des partenaires en co-création. D’où le nom Plume&co.

Comment as-tu eu l’idée du magazine GENEVOIS Styles ? 
GENEVOIS Styles est né sur le web en septembre 2013. J’ai fait le constat qu’il n’existait pas de support indépendant et moderne mettant en lumière les initiatives positives et durables, la richesse économique touristique et culturelle de notre région. Tous les regards du Genevois français sont bien souvent tournés vers Genève. Le nom est clin d’œil à la chanson le Gen'vois Staïle. 
En 2015,  avec Manuel Caquineau, infographiste, nous avons eu l’idée de donner vie à GENEVOIS Styles dans une version papier. Un défi de co-création, relevé le temps de trois numéros, mais qui présente certains obstacles, notamment en terme de ressources financières. Pour pérenniser le magazine, sa vision solidaire et collaborative, avec plusieurs créateurs d’entreprises indépendants et motivés par le projet, nous avons fondé l’association les CréActeurs du Genevois.

Lancement de GENEVOIS Styles au château des Avenières

Pourquoi les CréActeurs du Genevois ? 
Je suis intimement convaincue que notre monde est en train de changer. Les valeurs de l’argent, du profit et du pouvoir, de l’individualisme montrent leurs limites. De plus en plus d’hommes et de femmes choisissent de créer leur entreprise, beaucoup en auto ou micro-entrepreneur, avec une nouvelle vision du travail, du partage et d’un mode de vie durable, respectueux de l’homme et de l’environnement.
Parce que j’étais amenée à les rencontrer en réalisant des interviews pour Genevois Styles, ils m’ont soufflé de créer une association pour les fédérer, favoriser l’entraide et la co-création. Notre association est déjà reconnue puisqu’elle et ses membres ont été sollicités pour participer au marché Eco-bio de Saint-julien au mois de mai, à la foire de Valleiry en juin et au marché de créateurs nocturne à Saint-Julien le 1er juillet prochain.
Par le biais de l’association et du magazine, j’ai envie de faire passer le message que chacun peut rêver, créer et oser le réaliser, ensemble !

Pascale Weber – Plume&co, écriture et communication inspirée - Tél : 06 80 20 90 66

Les CréActeurs du Genevois






Branchez la guitare ....1,2,3, 4... avec les Musicales et Guitare en Scène



L'été arrive et avec lui son estival festival de bonne Zik dans toutes les bonnes places de la région, mais aussi et surtout à St-Ju ! J'ai déjà les jambes qui me démangent.. et hop je me suis souvenue de cette chanson, Le Brio de Big Soul... et vous vous avez envie d'écouter quoi, avec les Musicales ou Guitare à Saint-Julien en Genevois...

Branchez la guitare 
Entonnez le tambour 
Moi, j'accorde ma basse 
Un, deux, trois, quatre ! 

Nous faisons
Un vacarme
De tous les diables
Chanter juste
Ou chanter faux ?
Je m'en fiche
Je préfère le rock...



Les Musicales - le festival « off » de Guitares En Scène

Rendez-vous estival incontournable pour les amateurs de musique du Genevois, la 7ème édition des Musicales - le festival « off » de Guitares En Scène - se déroulera du 2 au 13 juillet prochain.

Un événement que l’organisateur, l’association éponyme prépare depuis de longs mois en réunissant régulièrement ses membres. Leur dernière rencontre était récemment consacrée à la finalisation d’une programmation qui sera révélée très prochainement.
Fidèle à son mot d’ordre : « Un groupe, un lieu, une ambiance ! » l’équipe proposera une dizaine de concerts dans les différents quartiers de la ville et ses environs. Avec un objectif : réunir les habitants du territoire et au-delà, tous ceux qui sont animés par une même passion pour la musique. Une occasion aussi de leur permettre de découvrir leur ville sous une autre facette. Les organisateurs peuvent pour cela s’appuyer sur le soutien de la Ville, du Comité des Festivités, de Guitare en Scène, des commerçants et des associations.
L’an dernier, la 6ème édition avait rassemblé près de quatre mille spectateurs sur l’ensemble des spectacles, tous gratuits. Un panel de musiques rock, folk, blues, celtique, salsa, jazz manouche... Parmi les invités figuraient notamment Jérôme Pietri et Jack Bon, références du blues en France et de nombreux groupes se produisant régulièrement dans la région et de l’autre côté de la frontière.

Infos sur la page Facebook des Musicales et sur site web de Guitare En Scène dédiée à son festival off

Et pour retrouver l'article sur le Festival Guitare en Scène.

Je vous laisse avec Big Soul....

Compostelle, le chemin se fait en marchant

Près de 1900 kilomètres séparent Genève de Santiago

l’heure où j’écris les premières lignes de cet article, je prépare mon voyage sur le chemin de Saint-Jacques qui partira du Puy en Velay le 3 juillet prochain. Je lui apporterai sa conclusion à mon retour, à la fin de l’été. Je sais que je ne serai plus tout à fait la même. On m’a prévenue, mais c’est justement cette idée qui me séduit. Celle d’un renouveau, d’une deuxième naissance.



Marcher dans le présent
J’oublie le passé et je ne pense pas à l’avenir. Je marche tout simplement. Marcher c’est mettre un pied devant l’autre et dessiner le chemin pas après pas. Un peu comme la vie. Je pars sans objectif et sans attente. Un seul but quand même, celui de rallier Saint-Jean-Pied de Port, 750 kilomètres plus loin. Je pars car le chemin m’appelle. Je sais que je vais cheminer vers moi-même, me confronter à mes peurs, mes doutes, mes questionnements. J’aspire au dénuement, à la solitude, à l’authenticité dans sa plus simple expression pour retrouver l’essentiel de la vie.
Je vais m’en remettre aux lois de l’univers, à la magie des rencontres pour composer mon quotidien, écrire quelques pages de ma vie dans l’infini de l’instant présent.

Dessine moi un chemin...

J’ai lu le livre de Jean-Christophe Ruffin, Immortelle randonnée, j’ai vu le film Compostelle, le chemin de la vie, et enfin j’ai interviewé Olivier Dunand, accompagnateur sur les chemins. Les trois n’ont fait que conforter mon intuition, ma vision, l’envie de réaliser un rêve, celui de voyager vers l’essentiel.

« Un voyage de 1000 kilomètres commence toujours par un premier pas. »  – Lao Tseu

Il y a autant de chemins que de pèlerins
Compostelle attire de plus en plus de monde. Est-ce un effet de mode, l’engouement pour la randonnée, le trail, la marche en pleine nature ? Dans une société moderne qui va trop vite et qui le dépasse, le pèlerin ressent le besoin de ralentir le rythme tout en dépassant ses limites. Il part se confronter à lui-même et à son environnement, rencontrer des épreuves physiques, psychologiques, initiatiques.

ou un mouton, sur le bord du chemin...

Faire le chemin est une quête de sens, celui que notre société a semble t’il perdu. En témoigne le succès des films comme Demain, Au nom de la Terre ou En quête de sens. Il y a autant de chemins vers Compostelle que de marcheurs qui l’empruntent. A chacun son rythme, à chacun ses perceptions, à chacun son histoire. Entre eux, un seul point commun, le contact répété avec la nature, les éléments et les autres pèlerins qui replace chaque personnalité à sa juste place. L’alchimie du chemin opère, jour après jour.



Rencontre avec Olivier Dunand, accompagnateur en montagne et sur le Chemin de Compostelle

Né au pied du Salève, Olivier Dunand a marché autour du monde avant de poser son sac à dos dans son pays natal. Pas de manière définitive, puisque pour ses quarante ans il marche vers Compostelle, pressentant qu’un homme neuf en reviendrait. En parallèle, depuis treize ans, il accompagne des groupes sur le Chemin. Etapes après étapes, ils se rapprochent du but. Cette année ils rejoindront Santiago le 22 octobre, après treize jours de marche.

Que retiens-tu de ton voyage et de ton arrivée à Santiago ?
Ce fut loin d’être facile. Il y a des moments où l’on s’ennuie, où l’on souffre moralement et physiquement, où l’on a envie de tout abandonner. Et puis on se relève, on avance, on sourit aux rencontres, à la beauté des paysages. Le chemin est comme la vie, il y a des sommets, des bosses, des crevasses, des trous, des nuages qui se découvrent pour laisser passer le soleil. Arrivé là bas, j’ai été submergé par des émotions très fortes, ce fut un grand moment après 1400 kilomètres et plus de quarante jours de marche en solitaire. On dit que l’on revient comme un homme neuf de ce parcours, ça s’est en partie vérifié dans mon cas, en tout cas des choses ont changé depuis.

Quelle différence entre faire le Chemin seul et en groupe ?
Evidemment, cela n’a rien à voir. Le vrai chemin, celui que l’on fait dans un but personnel, spirituel ou religieux, se fait seul avec son bâton de pèlerin et son sac sur le dos. C’est une vraie épreuve physique, de ténacité, de persévérance, une épreuve dans laquelle on va pouvoir se reconnaître, se rencontrer. En groupe on rencontre d’abord les autres. Cependant, c’est une bonne solution pour les personnes qui hésitent à pouvoir faire seuls leurs premiers pas sur le Chemin. C’est aussi un peu plus de confort pour les personnes qui ne peuvent pas porter un sac à dos sur de longues distances. Quoi qu’il en soit, l’expérience est belle en groupe également, les confrontations des uns et des autres est source d’enrichissement.

Un conseil pour ceux qui partent ?
Surtout prendre le minimum dans son sac à dos. Trop de gens font l’erreur de trop se charger. Il faut penser que chaque jour le pèlerin marche vingt-cinq à trente kilomètres. Il faut penser à beaucoup boire, mais aussi ménager sa monture. Une fois j’ai fait l’erreur de partir avec peu d’eau et j’ai voulu marcher vite et faire quarante kms dans la même journée. Je l’ai payé cher ! Je recommande le guide Miam Miam Dodo, très complet pour les hébergements, points de ravitaillement,…
Et après le conseil principal est de regarder devant soi et marcher, regarder, s’arrêter, respirer, communiquer avec la nature, les autres et soi même.
Tout un programme mais le chemin est long …
Buen camino !


Changez d'Air - 10 rue du Grand Pont
74270 Frangy - Olivier Dunand - 06 85 54 86 94







Le chemin, de Genève au Puy-en-Velay.
C’est à Henri Jarnier que l’on doit le tracé jacquaire de 350 kms qui relie Genève au Puy-en-Velay, répertorié comme GR65. Venant de Genève, le chemin passe par Lathoy, Neydens, avant de rejoindre Beaumont et le Mont-Sion.
Le camping de la Colombière est depuis 1993 la première étape française pour les pèlerins venant d’Europe du Nord et de Suisse. De nombreuses églises, chapelles, symboles, oratoires, statues ornent le chemin qui sillonnent nos monts avec des vues imprenables sur la chaine des Alpes et le Jura, redescendant vers Frangy et ensuite les bords du Rhône.


Mais aussi : 
Découvrir un peu des Chemins de Compostelle dans notre région avec l’association Les Amis de Contamines Sarzin

L’accueil des pèlerins dans le Genevois :
Le Gîte de la Fromagerie à Beaumont
Le Camping de la Colombière à Neydens

Comment savoir si l'entrepreneuriat est fait pour nous ?

par Bérénice Albertini, CréActrice du Genevois

Je vous l’annonce tout de suite, impossible de le savoir sans avoir essayé. Et puis, dans mon cas, il y a eu ces évènements de vie qui s’enchaînent et qui ne peuvent pas être juste dus au hasard. Mais pour ceux qui se posent la question, voici des affirmations que je me suis posées pendant très longtemps, et qui finalement, ont été pour moi des marqueurs de la fibre entrepreneuriale, bien qu’en les lisant “à chaud” elles paraissent contradictoires. Mais allez plus loin pour lire, juste pour voir :)





“Mais créer son entreprise, je ne pourrai jamais !”
Il se peut que comme moi au départ, vous ayez une peur bleue de l’entrepreneuriat. Plusieurs “raisons” pour ne pas se lancer :

  • Parce qu’on a pas un revenu fixe 
  • Parce qu’il faut beaucoup d’argent pour vivre
  • Parce que pour se lancer il faut beaucoup d’argent
  • Parce que bien sûr, on est pas assez fort, qui va acheter nos prestations (ou produits), il y a bien trop d’acteurs sur le marché
  • Parce qu’il faut de longues formations 

...Et j’en passe !



“Je me focalise sur l’objectif, la livraison mais.. je m’ennuie”

Les jobs que j’ai occupés étaient tous assez différents mais l’aspect commun étaient l’environnement de travail:

  • être polyvalent, 
  • appliquer avec intelligence plutôt que méthode systématique, et …
  • beaucoup de tâches, il fallait aller vite. 
  • un apprentissage rapide et autonome laissé par ma hiérarchie

Malgré ce tourbillon, je pensais, rassurée, à un avenir confortable dans les différentes “boites” où je travaillais. Mais à chacun de mes jobs (j’en ai eu 3 en l’espace de 8 ans), il y avait des manières de faire qui me contrariaient :

  • le respect des employés,
  • la façon dont on traitait certains fournisseurs,
  • la charge parfois inhumaine de travail. 

Mais bon, j’adorais mes jobs (j’ai eu l’opportunité de travailler dans des agences avec de gros comptes) et puis les équipes étaient composées de talents, dont certains sont devenus des amis.

J’avançais un peu en mode “oeillères”,  avant la fin de chaque projet, je pensais à la suite. Et puis au bout d’un moment… je m’ennuyais. Est-ce parce que mes parents qui sont dans le milieu médical m’ont toujours dis de pratiquer sa passion ? Peut être. Mais ils me disaient que c’était important d’avoir un revenu fixe. Compatible ?

Pour pallier à cet inconfort, je m’inscrivais à des activités : fitness, danse, dessin.. et puis je me lançais dans des travaux dans la maison. Mais toujours ce sentiment de “vide” au début inexplicable … avant la suite.



“Quand on est entrepreneur on est isolé”
Je pense que je suis une personne intuitive, pour autant que je m’écoute, mais je suis aussi très terre à terre et pragmatique. A certains moments de ma vie, la confiance que je portais à mon potentiel approchait des valeurs négatives. Le chemin de la création d’entreprise ne m’est pas venue un soir ou lors d’un rêve : elle a été le fruit d’un regard sur ma propre vie et de mes compétences, grâce à plusieurs personnes rencontrées sur ma route et d’un accompagnement. Car non, quand on est entrepreneur on est pas isolé. A moins de le vouloir.

J’ai d’abord choisi de postuler dans une entreprise dans laquelle je ne pensais pas être prise, car … c’était un rêve et puis, j’allais tous juste commencer une formation. Alors bien sûr je n’allais pas y arriver.  Et puis, sur 400 candidats surprise, j’ai été prise ! A partir de là j’ai constaté que rapidement je voulais aller plus loin mais j’avais peur. Une amie me parle d’un “bilan de compétences” (le CEBIG, à Genève), elle qui travaillait aussi pour des multinationales me dit que c’est bon elle va devenir architecte. Quoi ?? Bon je me dis, ok le changement ne peut pas être aussi radical pour moi mais je ne me sens pas exactement à ma place.
Et là, après:

  • plusieurs mois de travail et d’accompagnement à mon rythme,
  • un licenciement complètement inattendu, 
  • j’avais pu évaluer mes options, qui ne pouvaient plus être le salariat mais la création de mon propre job. Cette situation rendue possible grâce à des indemnités chômage, un conjoint aligné avec mon besoin, et une ré-évaluation de mon mode de vie. 

Aujourd’hui c’est un principe de base : si je me sens isolée je vais au contact, je cherche et … dans la région il y a beaucoup de réseaux, de formations possibles, et .. d’entrepreneurs ! Genevois Styles et le réseau des CréActeurs du Genevois en fait bien sûr parti.

Et si l’entrepreneuriat finalement c’était juste un mot pour dire “agir”, pour créer la vie dont on rêve ?

Vous m’auriez demandé il y a 4 ans quel serait mon avenir pro, je vous aurais dit il est tout tracé, je serais salariée. Aujourd’hui, je ne sais pas combien de temps je resterais entrepreneuse, j’espère longtemps mais peut être que ce ne sera pas le cas. Ou peut être que si. Est-ce important ?

Ce que je sais c’est que pour trouver le job de mes rêves, j’ai dû m’aligner avec mes besoins et comprendre mes peurs. Regarder ce qui me faisait vraiment vibrer et définir les moyens d’y arriver. Depuis le moment où j’ai postulé pour le job de mes rêves, ma vie pro est une série de découvertes et d’apprentissages, de respect et de rencontres, qui me permettent aujourd’hui de vivre une vie pro et perso qui me rend heureuse.

Peut être que mon chemin va être semé d’embûches, mais de ces expériences j’apprendrais encore davantage sur moi, et ce qui compte malgré les objectifs fixés c’est… l’instant présent, et la manière dont j’ai d’agir sur ce qui importe vraiment pour moi.

Et c’est tout le bonheur que je vous souhaite.

Positivement,
Bérénice





Photos: Negativespace.com, personnelles