Vivre leurs rêves tout en donnant un sens à leur vie, portrait de deux gazelles au grand cœur.


Maryline et Sylvie, l'un des 150 équipages du Rallye Aïcha des Gazelles 2014

Maryline et Sylvie, deux collègues de travail, deux amies, deux battantes passionnées qui ont décidé de relever un défi, d’aller aux bouts de leurs rêves, pour se prouver et prouver à leur entourage qu’avec la force et la détermination, tout est possible. 
Pour donner encore plus de sens à leur rêve, elle ont choisi de soutenir, tout au long de leur aventure, l’ association « Rêves » qui réalise les rêves des enfants malades.
Rencontre avec deux Gazelles Haut Savoyardes, Maryline Biotteau, habitante du Châble et Sylvie Deroo, d’Annecy, toutes deux employées au Casino de Saint-Julien en Genevois.

Marquer symboliquement une étape dans leurs vies.
A l’aube d’une nouvelle décennie, chacune voulait réaliser un rêve et marquer d’un symbole fort le passage d’une étape sur le chemin de leur vie. Maryline rêvait d’évasion en 4X4, de rallye automobile et de sensations. Sylvie amoureuse du désert et passionnée de course à pied, rêvait de marathon et de trek au long court.  A la jonction de leurs rêves, le hasard leur a fait croiser la route du Rallye Aïcha des Gazelles. Un coup de foudre commun et un pari qu’elles ont aussitôt eu envie de réaliser.

"Les folies sont les seules choses qu'on ne regrette jamais" Oscar Wilde

Des valeurs communes avec le rallye AÏCHA des Gazelles
« Symbole du courage et de la volonté, de la passion et de la solidarité, le rallye AÏCHA affiche des valeurs auxquelles nous nous identifions. C’est un événement sportif responsable, respectueux de l’environnement et des habitants. Ce rallye automobile qui a leiu depuis 24 ans au Maroc est exclusivement réservé aux femmes, désireuses d’aller jusqu’au bout de leurs projets et de leur rêves. Il représente un défi, d’une part en terme d’organisation, car il faut réunir un budget conséquent, trouver des sponsors,… mais aussi de lieu, d’un univers différent à appréhender. Partir à l’aventure dans le désert, milieu plutôt hostile, difficile, inconnu, à l’opposé de notre confort moderne est l’occasion unique de casser la routine, de revenir à l’essentiel, mais aussi apprendre à mieux nous connaître, à mieux connaître l’autre. » confie les deux Gazelles.


La vitesse n’est pas le critère qui permet de gagner
Faire preuve d’habileté, mais aussi d’intuition et de courage, de patience ou d’observation, l’équipe qui gagne est celui qui fait le moins de kilomètres !  Du sud marocain à Essaouira, neuf jours de course dans le désert et l’aridité des paysages marocains selon un concept unique lié à l'éco-conduite sans critère de vitesse, sans GPS, en navigation à l'ancienne, avec une carte et une boussole. « Il ne s’agit pas de conduire vite, il faut bien étudier le plan de route, tenir compte des éléments géographiques, du paysage, l’admirer au passage, et bien sûr respecter les habitants et les villages traversés.»

Donner du sens à leur aventure
Sociables, curieuses, ouvertes, dynamiques, les deux femmes se sont toujours investies dans le bénévolat, dans la vie locale, dans l’aide aux autres. Besoin de se sentir utiles, de donner un sens à leur vie, de participer à la vie de leur commune, associative, culturelle ou sportive. De Guitare en scène à l’organisation de course avec l’Avoc (Annecy le Vieux Of Course), l’entraide et l’investissement bénévole sont pour elles une seconde nature.
« Nous avions besoin de donner un but humanitaire à notre défi. Nous allons aider et soutenir l’action de l’association Rêves qui vient d’ouvrir une antenne en Haute-Savoie. Sa mission est d’exaucer les rêves des enfants et adolescents atteints de pathologies graves. » Une cause qui a touché le cœur de ces deux mamans, qui concilient avec dynamisme et altruisme, leurs vies professionnelles et familiales.


Pour soutenir les Gazelles dans leur aventure :
Infos et contact sur leur page Facebook  et leur site internet
Maryline Biotteau, 40 ans, maman d'un enfant, responsable comptabilité
Sylvie Deroo, 49 ans, 4 enfants, responsable ressources humaines

En savoir plus : 
24ème édition du Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc du 14 au 29 mars 2014
www.rallyeaichadesgazelles.com/
Site internet de l'Association Rêves



Sur la route : Le bonheur est le chemin...

Sur les chemins du Genevois © Pascale Weber

Les 12 et 13 octobre prochain se tiendront à Saint-Julien en Genevois, les 9ème Rencontres Photographiques du Genevois autour du thème« Sur la route », avec en invité surprise, mais non des moindre Olivier Föllmi, l'enfant du pays, particulièrement connu pour ses photos de l'Himalaya, notamment du Zanskar et du Tibet et de leurs habitants.

« Ce qui barre la route, fait faire du chemin. »
(Jean  de La Bruyère, 1645-1696)
 argumentent les organisateurs.

A l’heure de la propriété privée, de l’hégémonie de la sédentarisation comme mode de vie, et des cartographies des mondes virtuels, emprunter le chemin, reste plus que jamais le meilleur moyen de s’évader. Vivre la route…  c’est se détacher des uns, quitter un espace, pour aller vers l’autre et l’ailleurs. Dans le mouvement naît une liberté fantasmagorique et éphémère, si troublante, qu’elle nous force à continuer…
Artère de vie, mode de vie, lieu de vie, la route bouillonne, la route résonne, la route sillonne… Nos photographes sont sur la route… faisons le chemin avec eux.

" Il n'y a pas de chemin vers le bonheur, le bonheur est le chemin."
Lao Tseu

Coucher de soleil sur le Jura lors d'une marche nordique © Pascale Weber

Les Rencontres Photographiques du Genevois (RPG), est une manifestation qui a pour but de favoriser l’échange entre les divers courants artistiques présents dans le monde de la photographie actuelle, et leurs protagonistes. C’est une plate-forme de rencontres entre les photographes amateurs, les photographes professionnels, le public et les différentes activités proposées (bourse au matériel photo, atelier numérique, conférences).
Les Rencontres Photographiques du Genevois rassemblent, le temps d’un week-end, des photographes professionnels et amateurs, des clubs photos de la région et de Suisse voisine, qui viennent exposer leur travail sur le thème de l’édition.

Programme complet sur le site de l’association Contact Images


Les Rencontres "off" par Pascale Weber
En marchant, sur la route ou les chemins, de Compostelle ou d’ailleurs, en montagne ou dans le désert, j’ai croisé des aventuriers, rencontré des amis, repoussé mes limites et expérimenté des possibilités jusque là inconnues. J’ai découvert ma nature et redécouvert la nature. Elle m’a inspiré de nombreuses images, et une candidature au RPG. Elle n’a pas été retenue, mais j’ai le plaisir de vous la faire partager ici, en exclusivité sur Genevois Styles.

« L'essentiel de la vie sont les êtres que l'on rencontre sur son chemin ». 

12_Petit prince1_arc en ciel2_Le bonheur3_En marchant4_Mes rêves5_rencontres
6_Idéal7_Premier pas8_Au bout du monde9_En route10_Ligne courbe11_Sens
13_Espoir

Le chemin est le bonheur, un album sur Flickr.

« …La marche sollicite une suspension heureuse du temps, une disponibilité à se livrer à des improvisations selon les événements du parcours…Le marcheur est dans l’alternance de l’observation de l’immense et du minuscule… marcheur attentif à tout ce qui croise son chemin, du paysage aux animaux, des fleurs aux rivières… la marche mène à tous les savoirs. C’est une des joies réelles de la marche que de s’arrêter là où l’inspiration vous prend, de s’asseoir sur le bord d’un ruisseau, au cœur d’une clairière, sur une route de campagne, d’écrire (ou de photographier) ainsi ou bon vous semble,… » extraits de Marcher, éloge des chemins et de la lenteur_ David Le Breton.

Jean-Pierre Rives témoigne du temps qui passe.

Jean-Pierre Rives au Casino de Saint-Julien  © Pascale Weber
Les sculptures rouillées monumentales en poutrelles IPN, sorties de l’imagination et des mains de l’ex-capitaine du XV de France  ont investi les jardins du Casino de Saint-Julien en Genevois cet été. Une exposition intitulée « Les rebonds de la mémoire ». Rencontre avec Jean-Pierre Rives lors du vernissage au Casino, jeudi 19 septembre.

Des sculptures en poutrelle IPN, on imagine un travail titanesque. Pourquoi avoir choisi ce matériau ?
J’ai débuté la sculpture à la fin des années 7O, avec de l’inox dans l’atelier d’Albert Féraud qui fut mon maître. Puis j’ai évolué vers les poutrelles, attiré la dimension et cette couleur symbole du temps qui passe. « Les rebonds de la mémoire » est un témoignage de l’histoire, de la vie, de l’évolution. Rien n’est figé, tout change. La rouille est ce qui reste une fois que le métal a vieilli sous l’action du temps.


Les rebonds de la mémoire
Qu’est-ce qui vous inspire ? 
La vie, l’amour, la famille. L’harmonie et la sérénité. Loin de moi l’idée qu’un artiste doit être tourmenté ou désespéré pour créer. J’ai toujours ressenti un besoin viscéral de créer quelque chose, de donner un sens à ma vie. D’abord sur un terrain de sport, puis au travers de la sculpture. Je ne recherche pas le résultat et l’esthétisme immédiat dans mes œuvres. C’est le travail du métal qui me porte, c’est une sorte d’écriture, de création qui me donne l’impression d’être moins stupide.  Ce travail a certainement remplacé le divan d’un psychiatre…

Le rugby et la sculpture, deux univers opposés ? 
Non, ce sont tous les deux des univers qui m’ont permis de m’exprimer, en utilisant mon corps et mon cœur, des espaces de liberté, de création qui m’ont permis de trouver des réponses aux questions essentielles, au sens de la vie, de ma vie. Les maîtres que j’ai rencontrés dans ces deux univers ont été des guides sur le chemin de la vie.


Vous exposez de San Francisco à New York,  comment arrivez-vous ici dans ce petit coin de Haute-Savoie ?
Un concours de circonstances, puisque je suis actionnaire du Casino aux côtés de mes amis rugbymen, Denis Charvet et Bernard Laporte. Au cœur de cette belle région de montagnes, le parc de Casino est un écrin magique pour mes sculptures. Je trouve qu’elles sont en parfaite harmonie avec la nature environnante, avec le Salève et le Jura en arrière plan. Ici se dégage une belle sérénité, je suis heureux qu’elles passent quelques temps de leur existence ici…


Les secrets de Jil d’Hostun, créatrice d’harmonie et de bonheur...


Christine Cachat dans son show-room- atelier - © Pascale Weber
Elle me reçoit dans son univers, discret et caché, aux allures de boudoir raffiné et bohème à la fois. Un nouveau showroom et un atelier dédiés aux bijoux qu’elle crée, mais aussi à la féminité, à la beauté et à l’harmonie. Un cabinet de curiosité à la subtile mise en scène, un brin kitch, mais séduisant et surprenant à la fois. Des couleurs douces ou franches, du rose bonbon et du vert tendre, du turquoise allié au marron chocolat. Il y a des papillons, des couronnes, des îcones religieuses, des chapelets que l’on égrène, une tête de vache en crochet, un inventaire à la Prévert qui compose l’univers de Christine Cachat.

Sautoirs papillons
Parmi eux, s’exposent entremêlées les créations de Jil d’Hostun, des colliers, des sautoirs, des bracelets. En perles de verres ou de bois pétrifié, de graines, d’aventurine verte, d’ébène ou de jade. Entre elles, des ailes de papillons, des têtes de buddha ou de mort, des croix ou des signes « peace&love », qui se mêlent aux perles de ses chapelets de temps modernes.

« Adolescente, j’ai collectionné et porté des petits chapelets religieux 
que je trouvais beaux, mélange de perles et de croix. » 

Acheteuse, directrice de boutique de luxe, Gucci, Mugler, Gil Sander, de Saint-Tropez à Genève, Christine vit à 200 à l’heure, connaît les heures de gloire des grands créateurs. Peu après la naissance de sa deuxième fille, elle se pose à Saint-Julien en Genevois et ouvre une boutique de vêtements pour enfants et accessoires pour mamans. La belle histoire durera douze ans, avant qu’Une Chance Douce referme ses portes à l’aube de l’adolescence, au printemps 2013.

Bracelets Papillons
En 2011, après le décès de sa maman, Christine avait ressenti le besoin de marquer une pause. Partie se ressourcer dans le sud, elle commence à enfiler des perles, comme une thérapie. Quelques mois plus, tel un papillon sortant de sa chrysalide, Jil d’Hostun revient à la boutique avec ses créations. « Je n’ai pas osé dire que c’était moi qui avait fait ces colliers, je voulais avoir un avis objectif, pas que l’on me dise que c’était beau pour me faire plaisir. » confie la créatrice.

 « Jil d’Hostun, c’est en mémoire d’un grand amour disparu. »

Guidée par son cœur et son intuition, Christine crée des bijoux, Jil d’Hostun les met en scène et le commercialise. Et le succès est au rendez-vous, immédiat, fulgurant. « Je ne m’attendais pas à ça, je n’ai pas fait d’études de marché ou cherché à plaire. Je crée des bijoux tout d’abord pour me faire plaisir, parce que j’aime ce qui est beau, l’harmonie, la féminité, les couleurs, la vie ! »


Dans la quiétude de son atelier à côté de la douane de Perly, dans la maison de famille qui fut autrefois celle de son arrière-grand mère adorée, Christine Cachat se consacre désormais à temps plein à ses bijoux qu’elle fabrique de toutes pièces. Elle sélectionne des matières nobles et naturelles, privilégie les fabricants français pour les fermoirs ou les écrins qui viendront accueillir ses créations, assemble patiemment perles après perles, égrenant avec bonheur une existence sereine mais oh combien gaie et colorée. Propos recueillis par Pascale Weber

Mini-questionnaire de Proust
Si tu étais un animal ? Un papillon bien-sûr,
Ta couleur préférée ? le vert bouteille et toutes les couleurs
Ton principal défaut ? Je doute encore et un manque constant de confiance en moi.
Un artiste ? Pierre Boncompain, pour ses œuvres très colorés.
Si tu avais vécu une autre vie ? J’aurai aimé être Sissi, l’impératrice d’Autriche.
Ce que tu détestes par dessus tout ? L’injustice.
Ton idée du bonheur ? Vivre en harmonie et en paix.
Ton bien le plus précieux ? mes enfants , j’ai un fils et deux filles.
Ton état d’esprit en ce moment ? Apaisée, sereine
Ton signe astrologique ? Vierge

Vous reprendrez bien un peu de culture…

Axel Kahn, généticien et essayiste aux Rendez-vous d'Archamps
Après une pause estivale, les très attendus rendez-vous mensuels et culturels d’Archamps reprennent leur quartier d’hiver. 
Au programme pour cette rentrée, un rendez-vous avec un généticien-essayiste pour disserter sur les échanges entre les hommes, la partage, le troc, le libéralisme, la crise.
Dans un registre plus bucolique, L'amour des jardins et l'amour de Versailles n’auront plus de secret pour vous grâce aux confidences du jardinier en Chef de la demeure du Roi Soleil.
Enfin un psychiatre mènera les débats autour du questionnement de la transition du milieu de vie. La crise de la quarantaine guette chacun d’entre nous avec la certitude que c’est maintenant ou jamais qu’il faut vivre ses rêves, tant qu’il en est encore temps ?
Les conférences sont organisées par l'équipe d'Archamps Technopole et animées par Gérard Lemarie, philosophe.

Les Rendez-vous d’Archamps à venir : 

Axel KAHN, généticien, essayiste. "L'homme, le libéralisme et le bien commun". vendredi 27 septembre 2013.
Axel Kahn, Docteur en médecine et Docteur ès sciences, est Directeur de recherche à l’INSERM et a dirigé l’Institut Cochin de 2002 à 2008. Ses travaux scientifiques portent notamment sur le contrôle des gènes, les maladies génétiques, le cancer et la nutrition. Ils ont donné lieu à environ 500 articles originaux publiés dans des revues scientifiques internationales, par exemple, Nature, Cell, Nature Genetics, Pr.Natl.Acad.Sci of USA …etc.
Outre ses travaux scientifiques, Axel Kahn intervient fréquemment sur des sujets touchant aux aspects moraux et sociaux de la médecine, de la génétique et des biotechnologies.

Alain Baraton, Jardinier en Chef de Versailles. vendredi 08 novembre 2013.
Alain Baraton, né le 10 septembre 1957 est un jardinier français responsable du Domaine national de Trianon et du grand parc du château de Versailles depuis 1982.
Il est membre du Conseil national des Parcs et Jardins et correspondant national de l’Académie d’agriculture de France. Parallèlement, il intervient régulièrement sur les ondes radiophoniques de France Inter, où il tient une chronique hebdomadaire. Il est également producteur de l'émission La Main verte, elle aussi diffusée sur France Inter. Il est auteur de nombreux ouvrages sur les jardins de Versailles et la culture des jardins.

Christophe Fauré, Psychiatre. "Maintenant ou jamais : la transition du milieu de vie".
vendredi 06 décembre 2013.
L’auteur du livre "Maintenant ou jamais : la transition du milieu de vie" évoque la période charnière entre 45 et 55 ans. Le corps, le couple, le travail, la relation avec les enfants et les parents, la conscience du temps qui passe, la réalisation de soi... Ce livre dévoile les enjeux de cette nécessaire transition, ouvre des pistes pour bien la vivre, indique les pièges et les impasses à éviter, sans dramatiser, avec conscience, profondeur et sagesse.

Sylvie de Beco, amoureuse de la vie, éprise de liberté.

Les Danses Champêtres de Sylvie de Beco - © Pascale Weber

On imagine Sylvie de Beco peignant dans un atelier du quartier de Montparnasse, laissant libre court à son imagination et les sensations que lui inspirent la Nature et la Vie. Originaire du VIIème arrondissement, cette véritable parisienne s’est toutefois exilée extra-muros pour gagner en espace, en liberté et se rapprocher de sa Muse.

Rencontre avec une artiste pétillante et dynamique, lors du vernissage de l’exposition de Sylvie de Beco, à la galerie « Les Ateliers d’Art » à Saint-Julien en Genevois.

Un artiste vivante et spontanée
En native du signe du taureau, Sylvie de Beco est sensible aux arts en général. Peindre est pour elle un besoin viscéral afin d’exprimer ses émotions et donner libre cours à son imagination. Douée pour le partage et le contact humain, elle parle aisément et spontanément de son oeuvre qui est à son image expressionniste, vivante, parfois explosive. Sa peinture est comme la vie, faite de rencontres, de moments harmonieux, en parfait équilibre, mais fragiles et instables, tel le bonheur. En mouvement, comme ses tableaux, jamais vraiment terminés, auxquels elle a parfois du mal à mettre un point final.

Les reflets changeants de la Nature l'émeuve
La nature, ses lumières et ses paysages changeant au fil du temps et des saisons l’émeuvent et l’inspirent. "Que ce soit les impressions des horizons lointains ou l’éclosion de la vie au printemps, je cherche à exprimer sur ma toile les mouvements de la vie, des voyages ou des rencontres." Sa peinture raconte le bruit de l’onde sur la grève, le souffle du vent dans les feuilles, le chant d’un oiseau dans un jardin. "C’est un voyage extérieur qui me ramène à un voyage intérieur, une exploration des sensations et des émotions, un questionnement sur le sens de la vie. J’ai été fortement marquée par la peinture de Joan Mitchell ou de De Coninck."

Un vent de liberté souffle sur la peinture de Sylvie Beco - © Pascale Weber 

Entre symphonie pastorale et chevauchée wagnérienne, une peinture qui dégage de puissantes vibrations …
Pour peindre, la musique lui est essentielle. "Elle est indispensable à la création, elle guide mon pinceau." Dans les moments ombres, Wagner l’emporte entre ciel et mer, inspirant tantôt un «Eclatement de vagues» ou des «Brumes évanescentes». Lorsque le soleil revient et que l’humeur s’égaie, c’est la Symphonie Pastorale ou la légèreté Mozartienne qui font virevolter sa palette. "Je privilégie les grands formats qui sont comme les grands espaces, synonymes de liberté et d’évasion, ainsi que les grands pinceaux qui me permettent de balayer la toile et projeter des émotions intenses et fugaces, instantanées. C’est pour cela que j’utilise de l’acrylique, peinture de l’instant qui sèche très vite, autorisant les superpositions rapides, les traits vifs, les couleurs explosives."

Un regard sur le monde qui s'ouvre vers un voyage intérieur
Dans sa série Pastorale, une palette de couleurs gaies et virevoltantes évoque l’éveil, la joie, les vibrations de la nature qui s’éveille au printemps, les merveilles de la vie et les émotions suscitées. Inspirée par les estampes japonaises ou chinoises, dans des plus tons sourds, la série De Natura invite à plus de profondeur, de réflexion, d’évasion vers un voyage plus lointain, parfois intérieur.
"Je livre sur toiles mes émotions, de manière spontanée, sans tricher, sans chercher à faire une peinture qui plait ou qui va se vendre. Je recherche avant tout à être authentique, libre, indépendante, à exprimer ce que la vie, ma vie, mon avancée dans la vie m’inspirent."


Exposition Sylvie de Beco aux Ateliers d’Art de Marie-Pierre Maurer, jusqu’au 19 octobre 2013.


Les Ateliers d'At de Marie-Pierre Maurer © Pascale Weber

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