Les secrets de Jil d’Hostun, créatrice d’harmonie et de bonheur...


Christine Cachat dans son show-room- atelier - © Pascale Weber
Elle me reçoit dans son univers, discret et caché, aux allures de boudoir raffiné et bohème à la fois. Un nouveau showroom et un atelier dédiés aux bijoux qu’elle crée, mais aussi à la féminité, à la beauté et à l’harmonie. Un cabinet de curiosité à la subtile mise en scène, un brin kitch, mais séduisant et surprenant à la fois. Des couleurs douces ou franches, du rose bonbon et du vert tendre, du turquoise allié au marron chocolat. Il y a des papillons, des couronnes, des îcones religieuses, des chapelets que l’on égrène, une tête de vache en crochet, un inventaire à la Prévert qui compose l’univers de Christine Cachat.

Sautoirs papillons
Parmi eux, s’exposent entremêlées les créations de Jil d’Hostun, des colliers, des sautoirs, des bracelets. En perles de verres ou de bois pétrifié, de graines, d’aventurine verte, d’ébène ou de jade. Entre elles, des ailes de papillons, des têtes de buddha ou de mort, des croix ou des signes « peace&love », qui se mêlent aux perles de ses chapelets de temps modernes.

« Adolescente, j’ai collectionné et porté des petits chapelets religieux 
que je trouvais beaux, mélange de perles et de croix. » 

Acheteuse, directrice de boutique de luxe, Gucci, Mugler, Gil Sander, de Saint-Tropez à Genève, Christine vit à 200 à l’heure, connaît les heures de gloire des grands créateurs. Peu après la naissance de sa deuxième fille, elle se pose à Saint-Julien en Genevois et ouvre une boutique de vêtements pour enfants et accessoires pour mamans. La belle histoire durera douze ans, avant qu’Une Chance Douce referme ses portes à l’aube de l’adolescence, au printemps 2013.

Bracelets Papillons
En 2011, après le décès de sa maman, Christine avait ressenti le besoin de marquer une pause. Partie se ressourcer dans le sud, elle commence à enfiler des perles, comme une thérapie. Quelques mois plus, tel un papillon sortant de sa chrysalide, Jil d’Hostun revient à la boutique avec ses créations. « Je n’ai pas osé dire que c’était moi qui avait fait ces colliers, je voulais avoir un avis objectif, pas que l’on me dise que c’était beau pour me faire plaisir. » confie la créatrice.

 « Jil d’Hostun, c’est en mémoire d’un grand amour disparu. »

Guidée par son cœur et son intuition, Christine crée des bijoux, Jil d’Hostun les met en scène et le commercialise. Et le succès est au rendez-vous, immédiat, fulgurant. « Je ne m’attendais pas à ça, je n’ai pas fait d’études de marché ou cherché à plaire. Je crée des bijoux tout d’abord pour me faire plaisir, parce que j’aime ce qui est beau, l’harmonie, la féminité, les couleurs, la vie ! »


Dans la quiétude de son atelier à côté de la douane de Perly, dans la maison de famille qui fut autrefois celle de son arrière-grand mère adorée, Christine Cachat se consacre désormais à temps plein à ses bijoux qu’elle fabrique de toutes pièces. Elle sélectionne des matières nobles et naturelles, privilégie les fabricants français pour les fermoirs ou les écrins qui viendront accueillir ses créations, assemble patiemment perles après perles, égrenant avec bonheur une existence sereine mais oh combien gaie et colorée. Propos recueillis par Pascale Weber

Mini-questionnaire de Proust
Si tu étais un animal ? Un papillon bien-sûr,
Ta couleur préférée ? le vert bouteille et toutes les couleurs
Ton principal défaut ? Je doute encore et un manque constant de confiance en moi.
Un artiste ? Pierre Boncompain, pour ses œuvres très colorés.
Si tu avais vécu une autre vie ? J’aurai aimé être Sissi, l’impératrice d’Autriche.
Ce que tu détestes par dessus tout ? L’injustice.
Ton idée du bonheur ? Vivre en harmonie et en paix.
Ton bien le plus précieux ? mes enfants , j’ai un fils et deux filles.
Ton état d’esprit en ce moment ? Apaisée, sereine
Ton signe astrologique ? Vierge

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