Du jaune, du bleu et du vert, couleurs symboles d'espoir et d'un avenir durable ? |
Je conçois le développement durable comme une action citoyenne orientée par l’exemple des politiques. Au delà des mots, il faut agir, soutenir et encourager les véritables actions locales, l’emploi et la production locale, le consommer local, se méfier du marketing vert, étudier les labels "production locale". Je vous conseille d'ailleurs le documentaire "Made in France" pour appréhender le sujet. L'aventure d'un journaliste qui tente de vivre pendant un an de produit français, vous fera rire, sou-rire mais surtout rire jaune.
Chaque citoyen peut être un consom'acteur, j'ai décidé d'en faire partie, j'essaie de limiter les achats compulsif et impulsif, je me pose la question sur la provenance des produits que j'achète, ce qu'ils contiennent, qui les a fabriqué, comment, à quel prix ? Si l'on ne peut tout changer du jour au lendemain, y réfléchir et agir un petit peu chaque jour est possible..."Manger un éléphant est impossible, mais si vous en manger un petit morceau chaque jour, c'est possible... !"
A Saint-Julien en Genevois, dans le cadre de la semaine du Développement Durable, pour la 5ème année consécutive, la MJC, la Mairie et Apollon74 sensibiliseront les publics aux enjeux de demain, avec pour leitmotiv « Des solutions novatrices et durables doivent être trouvées. Nous avons tous une responsabilité individuelle, il est urgent de la comprendre et de changer nos comportements. »
Les citoyens ont le pouvoir d’être consom’acteurs, participer à cette semaine est déjà un premier pas.
Au programme, des conférences, des balades, des animations, et en point d'orgue le marché éco-bio le samedi 5 avril au Stade de la Paguette, avec conjointement le Salon du tourisme local organisé par l'Office de tourisme. Moment fort de sensibilisation à l'alimentation biologique et aux solutions écologiques, le marché accueille plus de 40 exposants, avec toute la journée ateliers, buvette, petite restauration bio, et tout l’après-midi animation « Land art » pour les enfants.
Tout le programme ici :
Mardi 8 avril, « The Land of Hope » au Cinéma Rouge & Noir à 20h
Film de Sion Sono suivi d'un débat
Après son précédent long métrage (le monumental Himizu) avec Fukushima en toile de fond, Sono Sion revient avec une autre catastrophe dans « The Land of Hope ». "Tu n'as rien vu à Fukushima", semblent dire les autorités aux personnages de The Land of Hope.
« Un tremblement de terre frappe le Japon, entraînant l'explosion d'une centrale nucléaire. Dans un village proche de la catastrophe, les autorités tracent un périmètre de sécurité avec une bande jaune qui coupe en deux la localité. Une sorte de ligne de démarcation absurde, entre danger bien réel et sécurité toute théorique. »
Au sein de la famille Ono, les parents, âgés, choisissent de rester. Leur fils et son épouse acceptent d'être évacués pour fuir la radioactivité…Le vieux héros n'est pas dupe des foutaises qu'on tente de lui faire avaler. La menace dans The Land of Hope est invisible, c'est un souffle d'air qui soulève un rideau. La belle-fille enceinte a une vision et voit l'air vicié comme une marée de sang rouge. Il faut être fou pour croire qu'il ne se passe rien, comme l'épouse du héros dont la tête est ailleurs. Ou enfoncer sa tête dans le sable, comme tous les autres. Pourtant, si l'on ne voit rien, on entend les grondements de la catastrophe. Les sons du bébé à naître sont également surmultipliés. Et les victimes qu'on dit irradiées sont déjà traitées comme des pestiférés, fantômes évidents d'Hiroshima.
Le titre, effronté, promet une terre d’espoir alors qu’il y règne la désolation. Sono Sion croit pourtant en une force intérieure qui, même mise à mal, peut venir à bout de la pire catastrophe. Le dénouement mi-idyllique mi-amer va dans ce sens. Quel avenir, quel espoir pour notre monde ? La question se pose, au Japon comme dans le reste du monde.
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