Un autre regard sur le cinéma…


Avec Abderrahmane Bekiekh, enseigne le 7ème Art

Voir un film mais au-delà, le regarder, l’analyser, comprendre le message, lire les images, découvrir le langage cinématographique… C’est ce que propose Abderrahmane Bekiekh, lors de conférences sur le cinéma, les films du patrimoine ou encore la mise en scène, au Cinéma Rouge et Noir à Saint-Julien en Genevois.

A Cinecursus, Abderrahmane Bekiekh en collaboration avec l'Université de Genève, enseigne l'histoire, la théorie, l'esthétique, le vocabulaire et la grammaire du cinéma. Il a analysé, décortiqué plus de cent films et anime un atelier d'écriture de scénario. Parallèlement, il lit et commente les scénarios que les scénaristes, réalisateurs ou producteurs lui envoient. Il est aussi enseignant, intervenant ou membre de plusieurs institutions en rapport avec le cinéma. Depuis 5 ans, il intervient au Rouge et Noir à Saint-Julien.
Ses interventions passionnantes attirent un public toujours plus grand, qui au-delà du cinéma-spectacle cherche à éduquer son regard, enrichir sa connaissance et sa sensibilité, stimuler son imagination, éveiller son esprit critique ou encore développer son expression.


Tous les secrets de la mise en scène
"Pour une plus juste appréciation d’un film, le spectateur doit apprendre à ne plus seulement regarder, mais voir, lire et analyser les images d’un film"  témoigne Abderrahmane Bekiekh. "Cet enseignement éduque le regard, le sens de l’observation en vue d’affiner le mode de perception et de réception pour une vision plus complète et donc une meilleure compréhension de l’œuvre cinématographique."
 "L’analyse d’extraits d’œuvres de cinéastes, de genres différents permet l’élaboration d’un dispositif d’observation pour aiguiser le sens critique que porte en lui chaque spectateur et qui ne demande qu’à s’affiner. "  
             
Lors des conférences sur la Mise en scène, Abderrahmane Bekiekh choisi un film et projette des extraits qui sont suivis d’un commentaire, afin de révéler la pertinence des divers points de vue.
En décortiquant un film, scène par scène, plan par plan, il explique le processus de création, les moyens utilisés par l’auteur, les choix opérés et utilisés durant l’activité créatrice pour construire son œuvre.    
 Des films qui révèle parfois bien des secrets, des messages transmis de façon subjective ou objective par le metteur en scène, des métaphores et allégories employées.

L'exmple d'I comme Icare, d’Henri Verneuil
Une analyse passionnante pour ce film qui s'appuie sur l'allégorie d'Icare : « à vouloir trop s'approcher de la vérité, on se brûle les ailes. » D'une manière générale, ce film est une critique féroce du pouvoir dans les sociétés modernes et approche particulièrement la manière dont un pouvoir, quel qu'il soit, peut amener un quidam à effectuer des actes d'une grande cruauté.

En outre, le film recrée, l’incroyable expérience de Stanley Milgram, qui fut conduite au début des années 1960 et qui a fasciné Henri Verneuil, reposant sur une démonstration scientifique de la capacité humaine à se soumettre à l'autorité.
Abderrahmane Bekiekh décompose cette scène pour expliquer les subtilités de la mise en scène qui permettent au spectateur d’entrer dans l’histoire, de ressentir les émotions du procureur interprété par Yves Montand lorsqu’il assiste à l’expérience. Il amène le spectateur au plus près de l’action lorsque celui-ci sursaute, rit jaune, s’inquiète ou s’insurge de ce que subit le cobaye soumis aux décharges électriques. Il l’amène de façon inconsciente à s’interroger sur sa propre attitude face à l’injonction d’obéir aux ordres.



Le programme des conférences au Cinéma Rouge & Noir de Saint-Julien en Genevois

Le dimanche après-midi : de 13h30 à 17h30
Dimanche 26 janvier : Film 5 : SWIMMING POOL (2002) : François Ozon
Dimanche 23 février : Film 6 : LA RIVIÈRE ROUGE (1948) RED RIVER : Howard Hawks
Dimanche 30 mars : Film 7 : MOONFLEET (1955) : Fritz Lang
Dimanche 27 avril : Film 8 : TOTO LE HÉROS (1991) : Jaco Van Dormael
Dimanche 25 mai : Film 9 : NOUS NOUS SOMMES TANT AIMÉS (1974) : Ettore Scola
Dimanche 29 juin : Film 10 : ZELIG (1983) : Woody Allen

La mise en scène, le jeudi soir de 20h30 à 22h30,
Jeudi 20 février,  Jeudi 24 avril et  Jeudi 26 juin : programme à venir.

Les Films du Patrimoine, le jeudi soir de 20h30 à 23h00
Jeudi 23 janvier : Saint-Julien : Deep End (1970) Jerzy Skolimowski
Jeudi 27 mars : Saint-Julien : Femme sous influence (1975) John Cassavetes
Jeudi 22 mai : Saint-Julien : Le voyage à Tokyo (1953) Yasujiro Ozu
Jeudi 3 juillet : Saint-Julien : Mort d’un cycliste (1955) Juan Antonio Bardem

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